Peyre Heyraute 2903m en Briançonnais, le 19 juillet 2015
Par Félix le dimanche 19 juillet 2015, 14:16 - Lien permanent
Peyre Heyraute 2903m, un sommet qui
se monte de plusieurs cotés. Aujourd'hui nous avons choisi le plus court mais
aussi le plus abrupt, nous partons de la vallée des Ayes. Hier c'est Nicolas
qui m'en a donné l'idée. Cela me rappelle immédiatement la rencontre avec
Monique le jour de son anniversaire, mais vous se saurez pas lequel. Après avec
poussièré comme il le faut Pandina, nous la laissons se reposer et prenons le
relais. Le temps est couvert et doux et devrait se maintenir toute la matinée.
La noirceur du Lautaret inquiéterait beaucoup de Horsains, ici on sait que
c'est la Savoie et l'Isère qui essaient de nous envoyer leurs surplus nuageux
et pluvieux, les Hautes Alpes résistent. L'herbe haute ralentit notre allure,
nous montons en vrac en visant la crête. Cette herbe haute cache des pierres de
plus en plus nombreuses au fur et à mesure que la pente se durcit, attention
aux chevilles. Le sentier sommital devient glissant après ces journées
exceptionnelles chaudes. Un diverticule pour effacer un piton compliqué et
voilà le sentier qui accentue encore sa pente. L'antécime cache la cime, c'est
souvent le piège à l'arrivée d'un sommet, on se fait avoir et le moral en prend
parfois un coup. Ici c'est bien connu, la croix apparaît aussitôt. Une nouvelle
apparition me remplit de joie, c'est notre jeune Monique, qui sort de je ne
sais où, oui je sais d'où elle sort, je sais même qu'elle est partie 1750m plus
bas et est montée en 3h50. C'est un de ses amis qui arrive peu de temps après,
il s'agit d'un sportif coureur de montagne. La croix est penchée et n'a pas
fière allure, en deux temps nous lui redonnons sa fierté et son élégance.
Maintenant nous jouissons du spectacle de la nature. Le soleil caché laisse
échapper un rayon par-ci par-là donnant du reflet aux sommets. Quel plaisir de
partager ces moments de bonheur. Chacun report de son côté, Monique attachée à
son bâton, file déjà dans le pierrier le plus abrupt, on imagine un cabri.
Nous, nous reprenons le sentier de l'aller puis le premier pierrier, un peu
trop roulant. Au loin Pandina nous attend bien sagement. Fx