Colorado Monday 11 April 2016
Par Félix le lundi 18 avril 2016, 19:36 - Lien permanent
Cinq heures du matin branle bas de combat et tout s'agite, la cafetière fume, les randonneurs s'équipent et retrouvent le parking du transport en commun qui lui seul peut emprunter cette route d'où l'on rejoint le départ Kabab.
Un vrai temps d'après orage, des stratus touchent le sol, tout est trempé. La température est de 32°f cela veut dire zéro en Celsius. La météo est d'un optimiste mesuré. On y va on verra bien. Gantés, coiffés de bonnets, armés de bâtons et c'est parti. Un jeune couple de portugais nous accompagne. Nous partagerons leur sympathique compagnie dans une partie de la descente et nous nous retrouverons de temps à autre au hasard d'un arrêt des uns ou des autres. Ce chemin qui nous est méconnu est en parfait état avec beaucoup de flotte de la veille, large, bien tracé en flanc de falaise un tantinet détérioré par les sabots des mules. À peine partis la vue entre les stratus laisse entrevoir une partie de paysage hors du commun. Tout est immense, des îlots de falaises plus imposants les uns que les autres se dressent pour former d'anciens plateaux. Les rayons du soleil percent les nuages, la température s'élève, le fond de la vallée est encore loin mais on commence à comprendre la géographie des lieux. Un squirrel joue et attend notre arrivée pour se sauver. Le sentier est aménagé de nombreux points de vues, certains situés sur un tertre proche nous obligent à un détour et un coup de cul. Voilà un attelage de mules et comme indiqué nous laissons le passage et admirons les cavaliers émérites. Le Colorado se devine tout en bas. Nous découvrons un méandre au détour d'un virage. Mais qu'il est encore loin, c'est qu'il faut descendre 1600m. À vitesse constante et régulière nous avançons. Nous apercevons les deux ponts au moment où une escouade de cavaliers franchit le plus proche. Puis c'est notre tour de passer rive droite et de toucher le Colorado sur un bain de sable devenu une petite plage. On y retrouve des touristes débarqués d'un bateau venu de je ne sais où. Un appontement tout proche leur permet de faire une rando au bord du célèbre torrent. Nous on en profite pour faire notre première vraie escale. La température est maintenant élevée et le soleil chauffe, on n'ose pas imaginer celle de l'été. Notre sentier en balcon longe et descend le fleuve. Curieux, tout est rouge depuis le départ et le Colorado est limpide et proche du vert.
Ce n'est pas le tout, il va falloir remonter, nous venons d'atteindre le point bas de 700m. C'est ce que nous faisons. Il y a un peu plus de randonneurs sur cette partie du sentier qui vient du refuge Phantom. Le sable rouge du sentier nous semble un peu trop mou, la fatigue sans doute qui commence. Ce vallon est humide, nous traversons fréquemment un petit torrent et croisons un équipage de touristes grimpés sur des mules et équipés de caméras Go Pro, Une mamie appairée de la sorte nous fait sourire. Remontés de 1000m nous choisissons un bord de torrent pour le long arrêt du midi. Chacun y fera une sieste méritée et écourtée par un soleil devenu brûlant. À peine plus haut se trouve un semblant de village avec toilettes, secours et point d'eau. Au fur et à mesure que l'on monte les randonneurs et touristes deviennent de plus en plus nombreux, ils ne vont pas jusqu'en bas et s'arrêtent à ces endroits sécurisés. Nous en trouverons trois sur le sentier de remontée. La chaleur ajoute encore de la fatigue qui elle est bien présente. Doucement et sûrement nous montons et montons encore. Le soleil éclaire davantage le fond du canyon, un cumulus congestus laisse tomber quelques gouttes mais si peu. Les touristes deviennent nombreux, trop nombreux, un mini tunnel et voilà la civilisation grouillante bruyante.
Que dire de cette rando déconseillée par les agents du parc à faire en un jour. Une condition physique de montagnard est indispensable et un équipement complet nécessaire. Nous avons mis au total 9h. Prévoir une ou deux heures de plus est souhaitable. Et l'eau dans tout cela, j'en ai bu deux litres avec zéro degrés au départ. Et comme je n'ai pas envie de cuire au soleil je n'irai pas en période chaude.
Commentaires
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