Izoard toujours le 2 juillet 2017

Je ne compte plus mes montées à l'Izoard. Celle du jour est bien différente. Le vent souffle du nord-ouest, donc froid, mais c'est qu'il est dans le bon sens et ça file. C'est tout juste si j'ai pu m'arrêter à Briançon déguster un café italien avec mon ami Erreip. Au soleil du matin il était encore meilleur et de bonne humeur nous avons gratifié d'une pièce un pauvre hère. Comme d'habitude je monte doucement, c'est ce que je m'étais promis, enfin pas trop vite. Je dépasse de nombreux cyclistes, un peu moins qu'à l'habitude ils sont presque tous partis au Galibier voir une course. Tien en voilà un au dessus du lot, avec un guidon bizarre, son allure svelte et efficace il monte non il grimpe. Je le dépasse modestement en lui adressant un salut sobre. Pas de réponse, toute l'énergie est déjà occupée à faire avancer la machine. À Terre Rouge je file à droite et traverse le village, remonte vers la tête des Lauzières et reprends un peu plus loin la route Napoléon. À Cervières je choisis la courte côte, passe à côté de l'école et du demi bidon, jette un coup d'œil à l'ancien abri de mon ami Tevir et quelques verses plus haut retrouve de nouveau la route Napoléon. Elle est pleine d'intérêts cette montée. D'abord on traverse le Laus, gros départ de randos raquettes et ski de fond l'hiver et de randos l'été. C'est ici que la route est fermée dès octobre et transformée en piste de ski de fond. Puis on rentre dans la forêt de pins sylvestres appelés aussi pins de Briançon. Sur la droite en retrait une demoiselle coiffée. Pendant ce temps des bolides au cheval cabré ronronnent et d'autres à deux roues seulement vont encore plus vite. Au détour d'un virage c'est au tour un pin Cembro de garnir la foret. Il indique que l'altitude s'élève, je viens de dépasser les 2000m. Voici le départ des Cabanes d'Izoard. Au virage suivant le refuge Napoléon surplombe la route. Encore un coup de reins et j'y suis. En passant devant j'accélère la vitesse j'attends des applaudissements, peine perdue il fait gris et froid, personne n'est dehors. Je fais pédalier blanc ou choux blanc je ne sais plus. Ma vanité en prend un coup, pas trop car c'est toujours pour rire. Même le photographe au virage suivant me salue mais ne bouge pas son appareil photo. Au sommet comme toujours à cette période ça grouille de monde. Le temps d'apprécier le lieu de me couvrir et je file au refuge. Dehors il fait froid, en plus un nuage bloqué sur les crêtes cache le soleil. J'ai bon espoir, je le sens, le soleil met un peu d'ordre dans tout ça et comme par enchantement, non pas comme, c'est un enchantement, les rayons tant attendus illuminent le ciel entièrement et le sol encore plus. La terrasse triste et vide devient radieuse et se remplit simultanément. Attention aux coups de soleil, le ciel est clair, lumineux et le vent frais diminue l'impression, seulement l'impression du rayonnement. Mon assiette me semble encore meilleure. Je fais le retour par Briançon Sainte Catherine, le sentier en balcon, retrouve ma cachette de pins Noir d'Autriche où je vais ramasser les cônes pour l'allumage de mes feux d'hiver. Dénivelé 1450m consommation électrique 425Wh. .IMG_8114.JPG

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