VeliXe

Mercredi 28 avril on part sous le soleil. Après la pluie d'hier quelle lumière, un ciel bleu profond, une température agréable mais parfois glaciale en plein vent. Je joue le papy et emmène mon petit petit fils déjà bien grand se dégourdir les jambes. Bien sûr il y a un but et pour réussir ma sortie je ne prends pas de risque et je choisis l'Alpe du Lauzet où les bouquetins nous attendent. Ils remontent un peu plus chaque jour et sont encore à portée de mon sportif des jeux vidéos. Un vieux bouc en solo nous attend sur son tertre en montant, j'ai l'impression de le voir à chaque fois, années après années. Quelques touristes descendent l'air ravi, c'est bon signe. Pour ne pas décourager mon élève je ne pose pas de question dans le genre, sont-ils encore loin, combien de temps. Au fond une harde est repérée sur une face sud. Il ne reste plus qu'à avancer doucement et calmement. Ils nous ont vu depuis longtemps. Sûr d'eux ils se contentent de nous jauger de temps à autre. Nous stationnons à une distance rassurante pour eux et agréable pour les regarder. Le plaisir est toujours le même mais je ne m'en lasse pas. Voilà qui est nouveau, j'aperçois un bouc aux oreilles jaunes, c'est un animal bagué par le parc et suivi par les vétérinaires et autres scientifiques. On aura du mal à me faire croire que cette particularité ne sera pas remarquée par les autres et sera sans inconvénients. La harde est complète, les boucs sont devants, les éterles et éterlous un peu à l'arrière et plus haut les étagnes bien grosses avec les faons dans leurs poils. Papy on s'en va. Regarde comme il fait beau et comme ces animaux sont heureux en montagne. Ces arguments ne convainquent pas longtemps. Au retour sur les hauteurs une autre harde. Et notre pépère seul est toujours là. Le torrent Rif coule violemment, la fonte des neiges est à son apogée. Plein de photos dans la tête et dans la boîte nous retrouvons le point de départ. Fx